Mardi 25 août 1914

Nous descendons à Rosières pour y faire cuire notre viande, puis repartons vers la gare mais cette dernière est séparée du village par la Meurthe. Le pont est sauté et notre génie commence à le réparer. Plus loin un pont provisoire a été lancé et c’est dessus que nous passons. Nous arrivons près de la gare. Longue pause. Nous apprenons qu’à cet endroit se trouve une cave abandonnée et très bien garnie aussi nous lui faisons honneur ! Nous repartons à 14h dans la direction d’Hudiviller. Nous arrêtons à l’entrée d’un bois qui est bombardé par l’ennemi. La nuit tombe. La canonnade cesse. Au loin : quatre incendies. Nous apprenons que notre général de brigade et notre colonel sont blessés. Nous retournons au croisement des routes de Dombasle et d’Hudiviller où nous portons nos sacs. Nous partons ensuite à la relève. Le service commence à bien marcher. Relève très fatigante, nous sommes obligés d’évacuer jusqu’à Dombasle. A minuit nous n’avons fait qu’un voyage, ensuite, on reprend nos sacs et nous nous couchons à la gare de Rosières. Nuit très bonne.

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